La pandémie crée toujours des situations délicates et inconfortables dans les communautés du monde. C’est le cas de la COVID19 qui ne cesse de tuer non seulement les humains mais aussi les économies du monde.
Elle a eu l’audace et la puissance de défaire tout pronostic, de démontrer toutes les faillent que connaissent les sociétés mondiales sur leur façon de vivre et de se protéger. Elle fait découvrir la vulnérabilité de l’être humain sur son développement, sur son système sanitaire qu’il pensait durable, alors que la pandémie a prouvé le contraire.
En effet, la COVID19 comme maladie est apparue en UWAN en Chine en décembre 2019 comme le signale l’OMS. Par la mondialisation et les déplacements des humains sur toute l’étendue du monde, le virus qui était comme une épidémie, se rependue dans le monde, a pris du temps de décimer des familles, des économies des Etats puissants et de ruiner les élans des Etats en développement surtout ceux de l’Afrique. La riposte contre cette pandémie trébuche, au début, les gouvernements tergiversaient. Conséquence, personne n’élucide en mieux comment la vaincre. D’où, il faut vivre avec pendant un moment. Cela, demande de l’apprentissage et beaucoup d’effort afin d’incorporer l’élément coronavirus dans toutes les stratégies socioéconomiques à prendre afin de relancer les économies agonisantes. En fait, la pandémie n’a pas amené que des malheurs mais aussi des opportunités. Pendant que le virus tue les paisibles citoyens, les gouvernements du monde via ‘OMS’, ont pris différentes mesures pour limiter la propagation du virus. Parmi ces mesures, la distanciation, non regroupement des gens, la fermeture des milieux publics, le confinement de pays (marché, aéroport, …) faisaient parties des mesures phares. Ces mesures ont préjudicié l’économie mais ont plus rapproché la population au numérique. Elles ont en outre, donné l’occasion aux pays de repenser leurs façons de développer les pays tout en se servant du numérique comme le levier de croissance et réduction des
mouvements des gens. Ceci étant, il est de l’intérêt de pays de croire à la digitalisation de leurs administrations. Cet intérêt est manifesté aussi par la RDC à travers sa vision sur le numérique à savoir : « Faire du Numérique congolais un levier d’intégration, de bonne gouvernance ; de croissance économique et de progrès social » en mettant sur pied, un Programme National du Numérique à l’horizon 2025 depuis 2019. Cette vision cherche à : « Moderniser l’administration et mutualiser les ressources et les infrastructures pour permettre de réaliser des gains significatifs en termes d’efficacité et d’efficience à travers une plateforme numérique ».
Mais comment y faire avec cette pandémie ? Comment y parvenir dans un pays continent où la couverture de l’Internet est presque de 6% ? Comment y parvenir dans un pays où l’urbanisme pose problème ? Comment y parvenir dans un pays où l’électricité est inexistante ? Comment réussir dans un pays gangrené par la corruption ? Il s’agit bien des grands défis à relever afin d’assoir le numérique sur toute l’étendue du pays. Ce n’est pas demain la veille que la RDC pourra rendre le numérique accessible à la majorité des Congolais. Mais ce qui est sûr, les provinces sont sous-équipées en infrastructure. Comme à Kasongo-Lunda, à Feshi, à Kenge la ville de la Province du Kwango, « l’internet est un luxe. Les gens naissent, grandissent et meurent sans même toucher à un téléphone ni à un ordinateur ».
Néanmoins, on commence toujours quelque part. Le développement devrait commencer dans ces villages et villes avant que ça soit effectif dans le pays. Sur ce, il est de l’intérêt de tous de commencer à développer le pays en urbanisant des villes, villages, … Cette urbanisation amènerait de l’électricité dans les provinces qui boosterait beaucoup plus d’activités. A travers l’énergie solaire, une grande opportunité pour la RDC, installer des points de source d’énergie dans des provinces récemment décentralisées qui accusent beaucoup de difficultés de se décoller faute d’une politique de suivi national et faute du numérisation de service. Il faudrait en plus de mettre à profit le positionnement des télécoms avec leurs technologies des monnaies électroniques pour permettre des paiements en ligne de service public.
En outre, Intensifier les reformes des services publics en rendant ces services disponibles aux usagers de sorte que ces derniers se sentent parties prenantes des grandes décisions. Il s’agit bien de promouvoir une administration participative. Passer par la digitalisation de ces services en créant les portails uniques de gouvernance et poursuivre l’utilité de guichet unique pour le paiement électronique des services publics. Cela limitera la casse de la corruption, le vol, le détournement, etc.
De toute façon, l’homme est obligé par la nature de vivre et de faire avec la Covid19. Seul l’homme qui est au centre de son développement mais un développement durable qui tourne vers les générations futures. Un développement qui se facilitera par le numérique au lieu de consommer par excès les ressources du sous-sol, en privant à la terre le temps de se résilier. A travers, l’accompagnement régional, allusion est faite aux blocs régionaux de l’organisation de l’Union Africain ; A travers l’organisation internationale de la francophonie, la RDC peut se relever et poursuivre l’élan du développement car la potentialité est là. Les PIB des dernières années étaient en croissance avant covid19, ce qui présageait des bons augures pour le développement socioéconomiques du pays. Il est maintenant question de poser des nouveaux jalons en mettant comme socle le numérique tout en ne pas oublier que changer l’homme, c’est aussi un développement durable. Il faudrait alors une bonne gouvernance assis sur un Etat de droit, une responsabilité et une transparence par la façon de gérer la chose publique.
On le voit, les défis sont faits pour que l’homme les relève. Répondre positivement à celui du Numérique en République Démocratique du Congo, aiderait non seulement sa propre économie ; mais aussi, celle des pays de l’Afrique central d’un côté et de l’Afrique toute entière de l’autre à ce temps de COVID19.
Par AG Beaudras TABIBI